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Strophes
monostiche pour un vers ;
distique pour deux vers ;
tercet pour trois vers ;
quatrain pour quatre vers ;
quintil (ou cinquain) pour cinq vers ;
sizain pour six vers ;
septain pour sept vers ;
huitain pour huit vers ;
neuvain pour neuf vers ;
dizain pour dix vers ;
onzain pour onze vers ;
douzain pour douze vers.
laisse : littérature médiavale, pas de forme définie, caractérisée par l’assonance des vers.
stance : ensemble de vers arrangé faisant sens.
pleins feus
« Dieu sait si les cimetières sont paisibles : il n’en est pas de plus riant qu’une bibliothèque »
(Jean-Paul Sartre : Qu’est-ce que la littérature, Galliamard, Paris, 1948, p. 33)
Le critique, cet artiste raté gardien de cimetière prend sa revanche sur ceux qui se sont donnés la peine de bien mourir, et rien de plus !
La religion prospère sur la résurrection, elle pose donc la perte, le manque qu’elle assouvit.
« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. »
Jean 12, 24-25
Il y a si peu de rites, ils suivent tant les rituels. Pour l’enterrement d’un grand poète surréaliste au cimetière Montparnasse, on invite un homme d’église en privé, puis on lit des poèmes, l’Art remplace le rituel – qui lui même remplaçait l’art – , le critique garde le cimetière.
Des bénévoles mettent en terre ceux que personne ne réclament, eux qui n’ont apparemment pas compris, honorent ceux qui ont compris que les Services n’honorent que le bonheur des vivants. Pas la ruine visible des familles de Buenos Aires ou du Tchad qui dépensent le nécessaire dans des offices, pas de pièces d’or sur les yeux pour passer le Charon. Ils leur lisent le Notre-Père … de Prévert.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, sonnet de Joachim du Bellay (1522-1560)
sonnet, Les Regrets (Rome, 1553-1557 ; publié à son retour en 1558).
Rimabaud regrettera « l’Europe aux anciens parapets », à travers le lieu : l’histoire.
Chez du Bellay, les regrets du pays remplacent les regrets de l’aimé(e). Regrettons les regrets pour Hélène des Sonnets de Ronsard avec qui du Bellay participera au mouvement La Pléiade.
Ce poème a tant fait pour la gloire du héros exilé. C’est en fait sur l’empathie du condamné qu’il repose ; du Bellay se focalise sur les circonstances atténuantes aux massacres sournois de tous les prétendants que commettra Ulysse déguisé en mendiant (ici encore, occasion d’une circonstance atténuante : Ulysse a qui l’on accorde pas l’assistance a bien le droit au crime, encore plus sous SON toit).
Homère garde l’aura du génie indépassable, c’est notamment parce que Homère rhapsodie sans limiter son récit à la louange d’un camp. Les Dieux trichent, grecs et troyens sont trop humains.
Le roi Rhésos, allié d’Hector, fils de l’enfantement de la muse Clio par le fleuve Strymon qu’elle franchit, devait vaincre tous les Grecs s’il survivait à sa première nuit en Troade. Homère le fait égorger dans son sommeil par Ulysse, admis au camp troyens après avoir torturé Dolon pour le mot de passe « Phoibos ».
Ulysse pille les temples, assasine, fait lapider sur de fausses charges Palamène.
Homère rhapsodie. L’Odyssée n’est une vengance que pour un camp : la Troie posédionnienne, elle n’est un purgatoire expiatoire que pour l’autre : la Grèce du Bellayenne pour qui l’empahie, la souffrance autorise la vengeance meutrière. C’est bien le seul moyen de tirer une morale sauve d’un incompréhension d’Homère.
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Nous tenterons ici d’approfondir des ailleurs. Approfondier, dans la précision donc
« Il n’y a pas de synonymes. Il n’y a que des mots nécessaires, et le bon écrivain les connaît. »
(Jules Renard, Journal, 7 janvier 1894.)