Baroque

Nuove musiche : le baroque (1600-1750)

SOCIO/RELIGION

homophonique, une ligne supportée par une harmonie verticale

la Réforme poussera l’homophonie jusqu’à traduire les textes latins

→ Influence Sociologique liée à la Réforme sur la musique

Nouveau par sa réaction contre l’austérité protestante.

Image d’un monde instable, d’un monde en transformation incessante.

Avide de liberté et ouvert à la complexité de la vie.

littérature : goût de la sensualité, des extrêmes, de l’ornementation, du langage à effets. poésie de Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf ou Saint-Amant ; théâtre, influencé par les auteurs espagnols (par exemple L’illusion comique de Pierre Corneille).

le Baroque perdure durant le classicime dans le courant précieux, le courant burlesque et le courant libertin.

Le Théâtre artistocratique

SOCIO/CLASSE

Autour du comte Giovanni de’ Bardi, tous les intellectuels florentins créent la camerata florentine vise à recréer l’ancien drame grec

organologie : Ces opera (œuvre) autorisaient les voix de femmes, l’expressivité dramatique, la technique change du fait des contraintes acoustiques (idem pour le salon)

l’accompagnement instrumental se développe, s’opposant au chant dans la chapelle (a capella).

Le besoin d’évoquer clairement des passions, sur des textes complexes restreint l’emploi des modes au Maj/min

La camerata aboutira à l’opéra à Florence

Dafne (1597) de Jacopo Peri sur un livret de Ottavio Rinuccini

Euridice (1600), idem

Euridice (1602), même livret, musique par Giulio Caccini

à Mantoue :

Orfeo (1607) Claudio Monteverdi, livret de Alessandro Striggio

Arianna (1608) Monteverdi, Rinuccini

Dafne (1608) Marco da Gagliano, livret de Rinuccini.

Monteverdi, l’opéra le madrigalisme, la langue vernaculaire, fondent une nouvelle pratique, une seconda pratica créent un stile moderna se distinguant du stile antico.

Monteverdi côté baroque donnera le stileconcitato or « agitated style », la musique théâtrale représentant quant à elle désormais le stile rappresentativo.

La forme théâtrale balbutiante se soucie peu du rapport des tessitures et du texte, on met plutôt en adéquation l’importance du personnage avec la qualité de virtuose.

Les instruments se placent dans le théâtre là où étaient le « lieu de dance » orcheisthrai.

Les chanteurs s’éloignent du public (→ besoins techniques d’intensité du chant, percer la fosse… la future place du chef se dessine, lorsque celui-ci ne jouera plus.

Le théâtre public

ECO/SOCIO

Veblen, théorie de la classe de loisir : l’argent appelle l’argent… appelle la culture

riche Venise commerciale voit le développement d’une classe moyenne ;

en 1637 s’ouvre à Venise la première salle publique d’opéra.

L’aristocratie a besoin d’un grand public pour payer à mesure les dépenses d’une cour → agrandissement des théâtre (peu de chanteurs 6-8) → développement technique.

De 1637 à 1700, 9 maisons d’opéras furent ouvertes,

88 œuvres fut représentée dans Venise, et presque autant d’œuvres de compositeurs vénitiens dans le reste de l’Italie,

après 1650, il n’y avais jamais moins de 4 opéras en production simultanément.

125.000 personnes d’affluences pour 6 compagnies.

Les riches veulent louer des loges à l’année pour exporter leur lieu de sociabilité dans la sphère publique : les spectacles duraient plusieurs heures, on mangeait, parlait, flirtait, jouait, négociait et éventuellement écoutait la musique → le parterre devient populaire

il faut repenser les réflexes de composition

Bruits des spectateurs aussi bien que des grandes machines → on achève les arias dans le grand bruit d’un cadence en crecendo.

Le metteur en scène est l’acteur principal du succès d’un opéra (technique→esthétique)

poétique du Deus ex machina en adéquation avec la Poétique d’Aristote → esthétique de la musique qui couvre/renforce les bruits de la machine.

La musique s’adapte à la langue, la tessiture, la voix, le timbre, le chanteur, la salle

Les composeurs tissaient une version initiale avec les difficultés dans les cordes du chanteur-star de la création, puis une version commune, épurée, émouvante pour les chanteurs suivants.

Idem : que les compositeurs qui ajoutent des possibilités d’8ves dans les mélodies, que les chanteuses qui chantent plus aigu que prévu, que Berlioz qui compose Les Nuits d’été dans différentes tonalités pour différentes tessitures.

Idem : Gian-Carlo Menotti composa souvent expréssément pour Marie Powers, Benjamin Britten pour Peter Pears, Samuel Barber pour Leontyne Price.

Esthétique : connaissance des interprètes

Le compositeur d’opéra écrit pour un chanteur, il sait qui interprète chaque rôle dans la compagnie qui lui a passé commande et pour la saison.

Climatologie

Les salles ne peuvent s’ouvrir que par saisons froides (à cause des bougies, costumes, nourriture chaude consommée).

L’expressivité est du côté du lyrisme

L’expressif ->< extrêmes moyens

importance de l’agilité vocale, de la flexibilité, de l’ornementation (coloratura : colorer les notes blanches)

intensité, excitatoin n’utilisait pas l’amplitude, la grandeur de la tessiture, mais le mouvement rythmique.

Stile contitato : style exité de témolo instrumentos, de répétitions rapides d’accords, d’augmentations de tempi.

La musique intense est rapide.

Le métronome fut inventé en 1816, Beethoven fut un des pemier à s’en servir / alors que l’horloge mécanique date du XIIIe siècle !

Politique : archipel italien_ villes autonomes, identificationd e formes artistiques

production publiques : notion de box-office, les chambellans sont remplacés par des impressarios, qui s’éloignent des sujets nobles et classiques pour mettre en avant des sujets historiques et dramatiques.

Un répertoire, des formes

secco recitative

la voix raconte, sur un soutien du compositeur au clavecin (rapidement adjoint d’un violoncelle pour le soutien du son)

→ pas besoin de payer de nombreuses répétitions,

→ facile pour le chanteur de percer la fosse

les chanteurs (et instrumentistes) pouvaient varier l’amplitude [=/= clavecin, orgue]=> renforce une prééminenece du texte (que maîtrise la voix)

Aria

les premières sont strophiques : A A’ B B’ ou A B B’

→ aisé de produire un texte, quelques lignes… le compositeur utilise la répétition et les inter-stophes pour illustrer l’introspection du personnage.

Aria da capo (de tête)

A B A’

A sous la lumière de B, synchronie/diachronie

heuritique/épistémologique/herméneutique : paradigme de différence (B) et répétition (A’)

Les choix des sujets influent sur le type d’oeuvre : opera, oratorio, cantate, mais surtout influent sur les équilibres formels (aria (da capo)/recitatif)

Cantate = texte continu

Ita : suit l’Opéra seria en donnant l’occasion à la virtuosité (tire vers le buffa)

Ger : au contraire, genre sérieux aboutissant à se rapprocher de l’oratorio

Oratorio : opéra chrétien, mais sans machine, omniprésence du chœur [ESTHÉTIQUE dans l’humanité impliquée]

Lully (1632-1687) compose une musique de ballet, de cette complexe adéquation son/mouvement il trouve une musicalité du français dans les récitatifs :

la musique de ballet renforce l’autonomisation de l’orchestre qui deviendra interlocuteur accompagnateur plutôt que faire-valoir

Claudio Monteverdi

Claudio Monteverdi (1567-1643) Ottavio Rinuccini (1562-1621) Lamento d’Arianne, Livre VI de Madrigaux (1614)

Lamento della Ninfa, Livre VIII de Madrigaux (1638), Kirby

Vivaldi (1678-1741, Venise-Vienne)
Le quattro stagioni (en français Les quatre saisons)
quatre concertos pour violon, Opus 8, no 1-4, ouvrent le recueil Il cimento dell’armonia e dell’invenzione — « La confrontation entre l’harmonie et l’invention »

quatre sonnets attribués à Vivaldi décrivent les saisons, les correpsondances entre la musique et les poèmes, jusque dans les détails (aboiements de chien, noms d’oiseaux : coucou, tourterelle, pinson…)

1. Allegro ; 2. Largo ; 3. Allegro

Allegro
Giunt’è la Primavera e festosetti
La salutan gl’augei con lieto canto,
E i fonti allo Spirar de’zeffiretti
Con dolce mormorio Scorrono intanto;

Vengon’ coprendo l’aer di nero amanto
E Lampi, e tuoni ad annunziarla eletti
Indi tacendo questi, gli August

Tornan di nuovo al lor canoro incanto:

Largo
E quindi sul fiorito ameno prato
Al caro mormorio di fronde e piante
Dorme ‘l Caprar col fido can a lato.

Allegro
Di pastoral Zampogna al suon festante
Danzan Ninfe e Pastor nel tetto amato
Di primavera all’apparir brillante.

Allegro
Voici le Printemps,
Que les oiseaux saluent d’un chant joyeux.
Et les fontaines, au souffle des zéphyrs,
Jaillissent en un doux murmure.

Ils viennent, couvrant l’air d’un manteau noir,
Le tonnerre et l’éclair messagers de l’orage.
Enfin, le calme revenu, les oisillons
Reprennent leur chant mélodieux.

Largo
Et sur le pré fleuri et tendre,
Au doux murmure du feuillage et des herbes,
Dort le chevrier, son chien fidèle à ses pieds.

Allegro
Au son festif de la musette
Dansent les nymphes et les bergers,
Sous le brillant firmament du printemps.
Concerto n° 2 en sol mineur, op. 8, RV 315, « L’estate » (L’Été)

1. Allegro non molto – Allegro ; 2. Adagio – Presto – Adagio ; 3. Presto

Allegro non molto – Allegro
Sotto dura Staggion dal Sole accesa
Langue l’huom, langue ‘l gregge, ed arde il Pino;
Scioglie il Cucco la Voce, e tosto intesa
Canta la Tortorella e ‘l gardelino.

Zeffiro dolce Spira, mà contesa
Muove Borea improviso al Suo vicino;
E piange il Pastorel, perche sospesa
Teme fiera borasca, e ‘l suo destino;

Adagio – Presto – Adagio
Toglie alle membra lasse il Suo riposo
Il timore de’ Lampi, e tuoni fieri
E de mosche, e mossoni il Stuol furioso!

Presto
Ah che pur troppo i Suo timor Son veri
Tuona e fulmina il Ciel e grandioso
Tronca il capo alle Spiche e a’ grani alteri.

Allegro non molto – Allegro
Sous la dure saison écrasée de soleil,
Homme et troupeaux se languissent, et s’embrase le pin.
Le coucou se fait entendre, et bientôt d’une seule voix
Chantent la tourterelle et le chardonneret.

Zéphyr souffle doucement, mais, tout à coup,
Borée s’agite et cherche querelle à son voisin.
Le pâtre s’afflige, car il craint
L’orage furieux, et son destin.

Adagio – Presto – Adagio
À ses membres las, le repos est refusé :
La crainte des éclairs et le fier tonnerre
Et l’essaim furieux des mouches et des taons.

Presto
Ah, ses craintes n’étaient que trop vraies,
Le ciel tonne et fulmine et la grêle
Coupe les têtes des épis et des tiges.
Concerto n° 3 en fa majeur, op. 8, RV 293, « L’autunno » (L’Automne)

1. Allegro ; 2. Adagio molto ; 3. Allegro

Allegro
Celebra il Vilanel con balli e Canti
Del felice raccolto il bel piacere
E del liquor de Bacco accesi tanti
Finiscono col Sonno il lor godere.

Adagio molto
Fa ch’ogn’uno tralasci e balli e canti
L’aria che temperata dà piacere,
E la Staggion ch’ invita tanti e tanti
D’un dolcissimo Sonno al bel godere.

Allegro
I cacciator alla nov’alba à caccia
Con corni, Schioppi, e canni escono fuore
Fugge la belua, e Seguono la traccia;

Già Sbigottita, e lassa al gran rumore
De’ Schioppi e canni, ferita minaccia
Languida di fuggir, mà oppressa muore.

Allegro
Par des chants et par des danses,
Le paysan célèbre l’heureuse récolte
Et la liqueur de Bacchus
Conclut la joie par le sommeil.

Adagio molto
Chacun délaisse chants et danses :
L’air est léger à plaisir,
Et la saison invite
Au plaisir d’un doux sommeil.

Allegro
Le chasseur part pour la chasse à l’aube,
Avec les cors, les fusils et les chiens.
La bête fuit, et ils la suivent à la trace.

Déjà emplie de frayeur, fatiguée par le fracas des armes
Et des chiens, elle tente de fuir,
Exténuée, mais meurt sous les coups.
Concerto n° 4 en fa mineur, op. 8, RV 297, « L’inverno » (L’Hiver)

1. Allegro non molto ; 2. Largo ; 3. Allegro

Allegro non molto
Aggiacciato tremar trà nevi algenti
Al Severo Spirar d’orrido Vento,
Correr battendo i piedi ogni momento;
E pel Soverchio gel batter i denti;

Largo
Passar al foco i di quieti e contenti
Mentre la pioggia fuor bagna ben cento

Allegro
Caminar Sopra ‘l giaccio, e à passo lento
Per timor di cader gersene intenti;

Gir forte Sdruzziolar, cader a terra
Di nuove ir Sopra ‘l giaccio e correr forte
Sin ch’il giaccio si rompe, e si disserra;

Sentir uscir dalle ferrate porte
Sirocco Borea, e tutti i Venti in guerra
Quest’è ‘l verno, ma tal, che gioja apporte.

Allegro non molto
Trembler violemment dans la neige étincelante,
Au souffle rude d’un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l’excessive froidure, claquer des dents;

Largo
Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents;

Allegro
Marcher sur la glace, à pas lents,
De peur de tomber, contourner,

Marcher bravement, tomber à terre,
Se relever sur la glace et courir vite
Avant que la glace se rompe et se disloque.

Sentir passer, à travers la porte ferrée,
Sirocco et Borée, et tous les Vents en guerre.
Ainsi est l’hiver, mais, tel qu’il est, il apporte ses joies.

Vivaldi – Les Quatres saisons (English Chamber Orchestra)

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